Référence : 519041
Label : Vanguard
Année : 1971
Production : Jack Lothrop

Larry Coryell est l'un des précurseurs du jazz rock et certainement l'un des plus grands guitaristes virtuoses encore en activité. La liste de ses albums et de ses rencontres avec les plus grands est longue comme le bras.
J'avoue que j'ai un gros faible pour ce live qui est pour moi l'un des meilleurs albums dans ce style.
Car je ne suis pas un grand fan de la fusion (je trouve qu'il y beaucoup plus de moins bon que de bon et que pas mal de choses ont mal vieilli). Mais là, c'est du très bon : facilité d'écoute (on n'est pas dans le torturé complet sans pour autant être dans la facilité), parties de guitare hallucinantes sans que l'on tombe dans la démonstration gratuite (chaque note jouée a sa place et son rôle – pourtant il y en a un paquet !), plus proche du rock que du jazz, morceaux excellents, grande homogénéïté du trio…

Face A
  1. The opening : rythmique proche des power trio de l'époque sans être aussi exubérante. On tend vers un Cream ou un Band of gypsys allégé (le terme allégé n'étant pas là péjoratif). Très bon morceau.
  2. After later : plus jazzy, aérien au départ pour partir en vrai fusion jazz-rock.
  3. Entardecendo en saudade : excellente version de ce morceau de Chick Corea qui démarre doucement, partant du jazz pour aller vers un rock plus psyché. Là encore on ne peut que penser à Cream…

Face B
  1. Can you follow ? : morceau de Jack Bruce (bassiste de Cream, entre autres). Démarrage par un mini solo de batterie qui lance la rythmique. Là on est en plein dans la fusion mais dans ce qu'elle a de meilleure. Batterie excellente, guitare légère toute en retenue, basse métronomique. Belle montée en puissance du morceau qui passe par l'apothéose avant l'apaisement final. Le meilleur morceau de l'album sans aucun doute : 9'20 de bonheur.
  2. Beyond these chilling winds : Seul morceau chanté (ah oui, je ne vous avais pas dit qu'il n'y avait eu que de l'instrumental jusqu'ici) de ce live. Preuve que ça ne me manquait pas. Malgré les efforts de Larry et de sa femme, Julie, à la voix, ce morceau démarre très lentement. Heureusement, les choses s'arrangent vite et, à la fin, on est beaucoup plus proche du rock que du jazz ! Comme un bon livre où l'on peine à sortir des 50 premières pages, c'est un titre qui se mérite.

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