Live A Fortnight In France


Format : 200g double LP
Label : Classic Records (Blue Note)
Pressage : US
Date de sortie : 09/07/2004
Référence : ABNC 5007Q

Side A
  1. Gotcha
  2. Dansons La Gigue!
  3. Crash

Side B
  1. Laura
  2. Pieces

Side C
  1. Blue Prelude
  2. Witchcraft
  3. Norwegian Wood

Side D
  1. Whiteworld
  2. Call Me










Modern Cool


Format : GAIN 2™ Ultra Analog 180 g LP 45rpm, coffret numéroté 3LPs
Label : Mobile Fidelity
Pressage : US
Date de sortie : 2004
Référence : MFSL45005

Side One
  1. Touch of Trash
  2. Winter

Side Two
  1. You & The Night & The Music
  2. Constantinople

Side Three
  1. Light My Fire
  2. Silent Partner
  3. Company

Side Four
  1. Let It Rain
  2. She's A Lady
  3. Love, Put On Your Faces

Side Five
  1. Post Modern Blues
  2. Let It Rain - Vamp
  3. The Fool On The Hill (bonus, absent du CD)

Side Six
  1. "THIS SIDE IS BLANK DO NOT PLAY"




J'ai découvert Patricia Barber de façon bien étrange. J'étais en pleine exploration de matériel audio : tests de composants divers et variés, câbles, enceintes, supports d'enceintes, système anti-vibratoire pour supports d'enceintes, patins pour système anti-vibratoire des supports d'enceintes, voire même patin du patin de protection du support etc.
Etourdi par tant de subtilités dans les choix des éléments, certains aussi inutiles qu'onéreux, je découvrais avec étonnement qu'il existait des éditions "audiophiles" de certains artistes. Interrogation auprès de mon disquaire favori, il n'avait que les références des cédés en vente dans les bacs. Aucune information sur d'autres éditions. Et en cherchant mieux, je finis par découvrir les catalogues de ces fameuses éditions. Quelques grands laboratoires occupent ce domaine : First Impression Music (spécialisé dans les XRCD), AcousTech (pour les vinyles), Mobile Fidelity (vinyle et SACD). Et quelle surprise de constater qu'ils proposaient même des oeuvres d'artistes encore vivants, même pas morts (ou tout comme) ! Parmi les innombrables choix (principalement classique et jazz), une artiste se détachait du lot. Son nom revenait souvent au "top ten" des meilleures ventes audiophiles et dans les listes d'enregistrements "2 die 4". Je me lançais donc, CB au poing, sur le le site d'un des leaders de la vente d'enregistrements audiophiles, et commandais Companion (XRCD2) et Cafe Blue (HDCD 24K). Quelques jours plus tard, (et quelques frais de douane surtaxés également), UPS me livrait ces deux étranges disques. Un petit rituel s'imposait (oh, si peu de choses) : lavage de main stérile, chambre à flux et dépoussiérage sous contrôle au microscope à balayage électronique. Et... la "claque" (pour parler comme... comme le gars surpris qui se prend une claque au sens figuré). Définition au couteau, dynamique extrêmement précise, un son parfait. Sans comparaison possible avec un cédé du commerce. J'étais donc ébahi par ce type d'enregistrement quand je me décidais à écouter aussi l'oeuvre contenue. En effet, même le meilleur moins pire de Michel Sardou ne donnerait pas grand chose sur de tels supports. Et c'est ainsi que m'est apparue non pas la vierge Marie, mais Patricia Barber. Et dans toute sa splendeur.
Compositrice, chanteuse talentueuse et pianiste accomplie, son répertoire s'oriente souvent sur un choix bluesy-jazz, mais toujours avec une teinte de modernité non négligeable. Son chant est beau, une voix réellement reconnaissable, lente et intelligible, mais sans hésitation lorsqu'il s'agit d'audaces vocales parfois très acrobatiques. Ses compositions présentent cette artiste comme une "intello", paroles pleines de sens, sans facilités de mauvais genre, et un vocabulaire habilement choisi complète ce tableau avec classe. La classe, oui, nous pouvons la définir ainsi : Patricia Barber est "classe". Et la musique alors ? Devinez... Les accompagnements sont fabuleux, avec une rythmique toujours impeccable (la contrebasse de Michael Arnopol, ah... la contrebasse !). Elle sait s'entourer d'une belle équipe, ils s'entendent à tel point qu'il est extrêmement difficile de différencier un enregistrement en concert d'un studio. Quel autre talent lui attribuer ? Celui de ne pas s'enfermer dans cette image de perfection, avec des choix d'interprétation empruntés au rock ou à la pop. Light My Fire, She's A Lady, Black Magic Woman ne l'effraient guère et il faut reconnaître que le résultat est toujours prodigieux. Et c'est là que le "bas" (clac ! le porte-jarretelles !) blesse, trop parfaite disent certains, cela manque de coeur disent les autres. Je ne partage pas cet avis car "sa" perfection est loin d'être froide et ne manque pas d'émotion, qu'il s'agisse de son chant, son jeu au piano ou des improvisations des musiciens qui l'entourent.
Alors à celles et ceux qui ne connaissent pas, découvrez au plus vite (tous les albums sont bons, aucune hésitation à avoir), et aux autres, je conseillerai de tenter l'expérience "audiophile" au moins une fois. Attention, cet essai est à vos risques et périls et je ne saurai me tenir responsable pour les dépenses occasionnées. J'ai commencé ainsi, et je ne peux plus acheter un cédé "normal" de cette interprète. Elle mérite sincèrement ces différents supports. Et quel dommage qu'il n'y ait qu'un nombre restreint d'artistes ainsi réédités.
Et voilà pourquoi j'ai acheté deux vinyles récemment. Le texte dithyrambique sur les talents de Mme Barber résumera parfaitement les deux oeuvres que je vais citer. Quant aux pressages, je m'en vais vous conter quelques détails et impressions à leur sujet.
Live A Fortnight: In France est un concert de 2004, vous l'aurez compris, en France (mais non, je ne rigole pas). Le pressage est très bon, 200 grammes en packaging "épais". Très belle galette au son parfaitement défini, avec une tendance cependant à exagérer les basses. Mais pour un fan de la contrebasse tel que moi, cette impression devient une énorme qualité. Je signale qu'il faut l'écouter à haut volume pour en saisir toute la qualité.
Modern Cool 45 RPM est une réédition de l'album de 1998 (Premonition Records). Et une fois de plus, Mobile Fidelity a réalisé du très beau travail. Excellence du mastering, perfection du pressage, jusqu'à l'emballage des trois disques dans leur étui anti-statique, l'édition mérite son prix (80 euros tout de même, gloups !). L'un des rares vinyles que je n'ose pas arrêter avant la fin de la face. Et l'apport du 45 RPM n'est pas sans intérêt car il apporte plus d'informations sur une face 12". Encore un exemple de l'analogique supérieur au numérique.


Pour conclure, que dire ? It's up to you...




Quelques liens :
Patricia Barber
Elite Diffusion (importateur français)
Acoustic Sounds (quantitesque choix, américain)