De la musique à regarder : les films et docus sur la musiqu

['round]

Après le très intéressant sujet de Blueliz sur l'approche de la musique dans la littérature, la vision récente d'un film nous donne envie de lancer cette rubrique (toujours sur une idée de Blueliz).
A vos plumes zé claviers pour nous décrire vos meilleurs films sur le sujet.
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idiophile cédémaniaque, apprenti crêpier en phase de révélation

['round]

Alors, c'est parti. Avec une révélation (et je n'exagère rien) lors du visionnage du Dave Chappelle's Block Party, filmé par l'inimitable Michel Gondry (des clips pour Björk, les Stones, le merveilleux Eternal Sunshine Of The Spotless Mind, vous connaissez n'est-ce pas).
De quoi s'agit-il ? Tout simplement d'une fête de quartier (block party) organisée à Brooklyn par Dave Chappelle. Et il s'agit d'une véritable fête de quartier (pas de stade gigantesque, ni d'arrivée de star en hélicoptère, encore moins de feux d'artifices et lasers-show-3D-hightech), une scène, de l'asphalte, pas de fauteuils, et des sandwichs, au coin de Quincy Street et Downey Street, devant l'improbable Broken Angel House de Cynthia et Arthur, deux hippies aussi allumés qu'attachants (elle, un peu sorcière, pense vivre 400 ans, lui, complètement stone, boit de l'eau gazeuse, et ils s'aiment).
"5000 noirs, 19 blancs, et un mexicain introuvable" (dixit Dave Chappelle) sont de la fête ce 18 septembre 2004. Sous la pluie, ils sont venus en bus, à pied, pas forcément de New-York, pour assister au concert offert par un Noir qui a réussi (il "pèse" plusieurs millions de dollars grâce à ses sketchs humoristiques).
Et qui sont-ils venus applaudir ? La crème du hip-hop et de la soul actuelle (je précise et j'insiste : la soul véritable, pas la soupe FM staracadémique vendue entre deux pubs pour tampon hygiénique et bagnole de rêve). En vrac : Kanye West, Mos Def, Jill Scott, Erykah Badu, The Roots , Talib Kweli, Common, Wyclef Jean... Tous sont là pour chanter ensemble, avec quelques intermèdes comiques de l'humoriste. D'un You Got Me vibrant interprété par les soul sista Jill et Erykah au sublime Killing Me Softly des Fugees (recréés pour l'occasion, petite astuce afin de contrer l'interdiction de chanter imposée à Lauryn Hill par Columbia pour de sordides questions de droits), chaque titre est vécu par les interprètes en osmose parfaite, qu'ils soient en duo, trio ou plus. Il faut dire que beaucoup ont fait leurs classes ensemble, la plupart autour du collectif "Soulquarians", sous la-les baguette(s) du grand, du géantissime, du fabulissime, de l'extraordinaire, l'incommensurable (j'en fais trop ?) Ahmir ?uestlove Thompson. Un "détail" en passant, c'est lui qui a arrangé tous les morceaux de la party.
Et le public est en transe. Et nous aussi d'ailleurs, même à distance, par l'intermédiaire de cet écran bien fade pour retranscrire l'émotion du "live".
En transe ? Voir plus (mesdames et messieurs, éloignez les enfants, merci), lorsque Kanye West arrive avec The Central State University Marching Band pour interpréter un Jesus Walks With Me flamboyant, mélange absolument prodigieux de rap avec une rythmique proche du gospel, la fanfare marque les choeurs (et les coeurs) de ses cuivres et prend réellement aux tripes. Orgasmique? Hum... pas loin. Regardez une mamie qui se pince les lèvres en bougeant les mains tellement c'est bon !
Et le reportage dans tout ça ? Vous l'aurez compris, ô fidèle et intelligent public, il est absolument parfait dans son montage. Les préparatifs sont plus narrés que décrits, savant mélange sans chronologie rigide entre les rencontres en coulisse, les essais (les répétitions des blagues de Dave Chappelle avec Mos Def sont savoureuses), et la folie du concert. Quelques passages parfaits, sans excès, sur la vie de quartier (la visite de la maison citée en début), l'école du coin ("des noirs, quelques hispaniques, pas de caucasiens" explique stoïquement la directrice), un restaurant (avec un incroyable rap improvisé par un serveur, surprenant, imprévisible, émouvant par cette spontanéité et la qualité du chant) procurent une sensation de proximité humaine et un aspect documentaire qui poussent réellement à la réflexion sur la condition des Noirs. Sans militantisme affirmé non plus, la vision de Michel Gondry et Dave Chappelle, si elle offre un sentiment de joie festive communautaire, fait ressortir tout de même une sensation d'étouffement et de ghetto marquée.

Une BO est commercialisée chez Geffen en CD et double-LP. Mais elle ne contient pas l'intégralité des titres (immense regret, Jesus Walks est amputé de la sélection) en raison de, je vous le donne en mille, batailles de droits entre les différentes maisons de production des artistes.
Achetez donc le DVD, et rippez le pour mettre la musique dans votre voiture, chez les voisins, dans le réveil matin, sous la douche, dans la baignoire, sous le lit de mamie et le fauteuil de papy, sur K7 si vous savez encore ce que c'est, sur CD, sur iPod, dans votre téléphone, votre répondeur, partout !

A recommander chaudement pour vos soirées moroses (ainsi qu'heureuses, peu importe le moment), ce documentaire est beau, black et dansant.




Le film est dédié à la vie et à J. Dilla, décédé un mois avant la sortie.




(hein, quoi, je parle encore de hip-hop ? )
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idiophile cédémaniaque, apprenti crêpier en phase de révélation

[mobylette]

En vrac, j'ai aimé One+One, passé récemment à la télé, où Godard filme les Stones de la grande époque en studio, The Great Rock'n'roll Swindle avec les inimitables Sex Pistols et quelques morceaux d'antologie dans la bande son, le "concert" des Pink Floyd dans les ruines de Pompei... etc... etc...

[blueliz]

Sigur Rós - Heima

La musique, la beauté des images m'en coupent l'écrit ! Humaniste et hypnotique voilà ce qui me vient et ça suffira.

Deux éditions : une simple et l'autre en édition limitée cartonnée qui comporte un livret avec photos sur du très beau papier (hélas sa matité annule un peu la puissance des couleurs). Cadeau idéal dans l'une ou l'autre édition !

http://www.heima.co.uk/video/
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Néophyte femelle sur crêpière vintage

[blueliz]

Le Bal - Ettore Scola (1983)

Un seul lieu : une salle de danse dans laquelle les protagonistes vont traverser les époques du Front Populaire aux années 80. Ettore Scola adapte la pièce du Théâtre du Campagnol et dresse un portrait drôle tendre, et acide de la France et des français sans qu'un seul mot soit prononcé; la musique et le geste (la danse) remplaçant totalement la parole.

Une comédie muette et musicale, belle et étrange (je les aime comme ça d'ailleurs ), vue pour la 3ème fois hier soir. Un seul bémol : je trouve que c'est un tout petit peu long sur la fin
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Néophyte femelle sur crêpière vintage

[Gong]

un excellent documentaire sur le "latin jazz",
A regarder et rerererereregarder.

calle 54


@+Gong Genes

[Pablo PiKassiette]

Vu quand il est passé sur arte, c'est vrai qu'il y a des tueurs dedans.
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Gruik!

[Elsa]

I'm not there

Après le film glam-rock Velvet Golmine, Todd Haynes s'attaque au Folk et au charismatiquissime Bob Dylan.

[blueliz]

Il paraît que Cate Blanchett incarne parfaitement Bob Dylan ! Je trouve ça génial !

Sinon j'ai beaucoup aimé Velvet Goldmine qui dressait le portrait du Glam rock, en contant l'histoire à peine déguisée de David Bowie période Ziggy Stardust. Je vais le revoir ce soir pour me rafraîchir la mémoire.


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Néophyte femelle sur crêpière vintage

[Gong]

Très bon.



@+Gong Genes

vous me dites si chiotlink!

[blueliz]

[baron]

Mo' Better Blues. Spike Lee se met en scène avec Denzel Washington sur une B.O. de Branton Marsalis pour conter l'histoire fictive d'un trompettiste qui semble mal barré


Un film plutôt méconnu, moins combatif et plus poétique que ses opus les plus renommés, de la part d'un révolté émotif des années '80 finissantes. Plein de musique et de groove,

[macrom1]

J'avais vu Mo'better blues lors de sa sortie au ciné: j'étais pas très vieux mais j'avais adoré!
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"Les femmes nont jamais eu envie de porter un fusil, pour moi cest quand même un signe délégance morale."
P. Desproges

[MacEnsteph]

Bon, ce n'est pas un film sur la musique , mais la B.O. qui l'accompagne magnifiquement fait que c'est un incontournable du genre.
L'arnaque, ou The Sting en version originale, sorti en 1973, oscar du meilleur film 1974, outre d'être un grand classique et chef d'oeuvre du cinéma, a tout simplement déclenché la redécouverte du ragtime et de la musique de Scott Joplin pour le grand public (sur le CD est clairement indiqué "featuring the musical of Scott Joplin"). Il a également entraîné de nouvelles déclinaisons musicales dans le genre (ragtime revival, novelty ragtime). Le film est d'ailleurs plus connu pour sa B.O. magnifiée par les arrangements de Marvin Hamlisch que pour le reste, alors que le duo Newman - Redford est quand même au générique ! Qui en effet n'a jamais entendu "The Entertainer" (Ah oui, la musique de l'arnaque !), sans pour autant connaître le nom de Joplin !



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In (i)Pod we trust!

[Grognon]

J'adore ce film qui me rappelle mes luttes pour avoir le droit de regarder quelques films dans l'année lors du grand film du dimanche soir (les plus anciens se rappelleront ce générique annonçant deux choses : un film généralement très bien et l'heure d'aller se coucher car il y avait école ).

La BO est effectivement un must
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j'ai une charrette pour transporter mon gros machin que j'ai oublié chez mat
et oui, j'ai encore le mot de pass de l'admin - mat