Rééditions à tout va

[Grognon]

Hier soir, en nous promenant avec notre descendance sur les Champs (dans une puissante décapotable italienne, cela va de soi !), nous nous garâmes en travers du trottoir (cela va de soi également !) afin de tenter de découvrir la musique profane écoutée par le petit peuple et dont nous avions eu par inadvertance un malencontreux écho quelques minutes plus tôt lorsque notre descendance, à la suite d'une erreur de manipulation, basculât notre TSF automobile de France Musique vers une autre station des ondes dont le nom nous échappe tout autant que l'intérêt (au passage, vous noterez que nous avons confiance dans la qualité de lecture des membres de ce lieu de discussion et que nous ne prenons donc pas peur devant la longueur de phrases destinées à préciser au mieux nos propos et qui s'achèvent de toute façon, suivant les usages, par un point se trouvant placé juste après la parenthèse sise ci-contre).

Or donc, pour ce faire, nous procédâmes à une revue en détail de deux échoppes qui semblaient destinées à satisfaire les besoins culturels plus ou moins avancés de la susdite clientèle.

N'ayant pas ce type d'échoppes aux alentours de notre domaine ni dans le bourg hébergeant nos métayers, nous fûmes abasourdis devant la profusion de réédition sous forme de disque noir. Si nous avons été fortement déçus de ne trouver dans ces lieux aucun 78 tours susceptible de prendre place sur notre Gramophone familial, nous fûmes étonnés de la disparité de l'offre entre les deux enseignes (sans parler que dans aucun de ces deux lieux, il n'y avait de petit personnel chargé de nous délester de nos manteaux de fourrure et de nos couvre-chefs ; un piètre service donc que nous n'aurions souffert sans notre légendaire bonhomie).

Dans la première échoppe qui semblait répondre au nom de Fnac, peu de disques intéressants dans ces rééditions. Par contre, dans la seconde enseigne, qui semblait répondre au nom de Virgin Megastore (quoique aucune des deux enseignes ne nous a répondu lorsque nous les avons interpellées dénotant toutes deux un manque de savoir-vivre certain !) ; dans la seconde enseigne donc, nous fûmes agréablement surpris par la qualité des albums proposés en réédition : free jazz, soul, funk, série Byg Actuel, etc.

Bref (devant partir instamment en destination de notre club privé dans quelques minutes afin de déguster quelque vieux Calva et autre Armagnac du début du siècle précédent), j'abrège donc. Pour reprendre au sujet de cette enseigne l'expression imagée mais néanmoins profondément choquante utilisée par un jeune autochtone à la vue de notre véhicule automobile : "Putain elle déboîte sa maman !"

Veuillez recevoir nos plus cordiales salutations.
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j'ai une charrette pour transporter mon gros machin que j'ai oublié chez mat
et oui, j'ai encore le mot de pass de l'admin - mat

[ton1]

[JeffreyLeePierre]

Y a pas que la décapotable qui déboite


Et de combien de vos précieux louis vous ont délesté ces habiles tenanciers d'établissements de distribution phonographique (lesquels sont néanmoins, si vous me passez l'expression, des représentants sans honneur du "grand capital mondialiste" destructeur d'emplois dans nos si belles contrées, enfin je me fais comprendre si je vous signifie qu'acheter à ces vils représentants des multinationales du commerce représente une rupture de valeur pour nous qui prônons l'attachement au terroir féodal familial) ?

(Vous noterez, cher ami, ce progrès stylistique dans ma parenthèse précédente, qui se ferma sur un point d'interrogation).
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Le dimanche matin, je chine pas, je dors.
Et pourtant, j'ai réussi à amasser Ma collection sur discogs.

[Grognon]

Nous n'avions point de viles valeurs sur nous et les tenanciers ne rendaient pas la monnaie sur nos lingots pourtant dûment estampillés par l'établissement dépendant de notre cousine anglaise (que dans la famille, nous avons l'habitude  il faut l'avouer un peu légère  de nommer Babeth).

Bref, déçus que l'on nous soupçonnât d'une quelconque volonté de grivèlerie nous sommes allés discrètement assouvir nos nobles besoins sur un présentoir Altaya qui ne trônait pas très loin. Si nous osions, nous lancerions bien un mot d'ordre (nous croyons avoir entendu parler du mot sans doute d'origine étrangère "slogan") : "tous ensemble, contre les suppôts (sans paraphine en plus !) du grand capitalisme !".

Sur ce, nous allons digérer notre Armagnac servi dans une bouteille tout aussi décadente que le monde qui nous entoure.
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[mat]

il m'aurait été agréable de croiser cette progéniture et son vieil armagnac.
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masse moi la glotte

[ton1]

L'objet du délit, fort décadent isn't it ?
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Gougueule niouze sucks - Rezo.net rocks

[lou]

humm ok je comprend mieux
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Yeah!

[Grognon]

[JeffreyLeePierre]

[Pablo PiKassiette]

Je me suis tâter à rejoindre ses messieurs les seigneurs en organisant une révolte !
C'est que le petit peuple qui travaille à aussi soif, aurai-je scandé devant les mures du chateau, mais finissant très tard les laboures des champs avec une grande fatigue et n'étant pas sur de me faire très bien accueillir par la garde personnel et le terrible lion léon de mon seigneur, j'ai finit à renoncer à cette idée saugrenue.
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Gruik!

[ton1]

[Grognon]

Il y eut même de la cervoise à lécher sur nos sols qui aurait été un breuvage digne de votre rang de travailleur de la terre !
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[ton1]

[JeffreyLeePierre]

Mais au fait, le vilain, maintenant que Messire notre Roi nous a confié la charge d'un octroi isolé mais proche de votre masure, nous pourrions enfin nous sustenter de concert en quelques hostellerie de ces contrées hostiles.

Dans l'immédiat, nous nous en allons visiter nos cousins Bragance en la capitale de leur petit mais attirant royaume.

Mais au retour, nous pourrions mettre à profit la venue des beaux jours pour échanger autour de quelques poulardes.

A moins que votre labeur ne vous tienne éloigné aux champs de matines à l'angelus ?
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Le dimanche matin, je chine pas, je dors.
Et pourtant, j'ai réussi à amasser Ma collection sur discogs.

[Grognon]

L'objet de cet édit concernant les rééditions, il nous faut vous évoquer la sortie d'un disque de musique sacrée qui fut inabordable pour les gueux que vous êtes.

http://www.vadimmusic.com/fiche.php?id=458

Pour notre part, nous estimons cette réédition bien trop chère puisque délestant votre bourse de près de 40 fois le prix d'un original !
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